Parlons peu, parlons Kymono.
Non, pas le vêtement traditionnel japonais, mais le projet entrepreneurial lancé en 2017 par Olivier Ramel !
Kymono, c’est le beau, l’esthétique, l’image, les couleurs, les matières, le lien humain, le management, le sentiment d’appartenance et la communication.
Et quand Olivier Ramel lance ce projet, il est loin de se douter qu’il est en train d’inventer le culture design à la française !
Lorsqu’on en discute avec lui, tout semble naturel et facile. Et pourtant, derrière cette déconcertante nonchalance, il y a une machine de guerre et une personnalité concentrée qui mène tous ces projets de fond avec une conscience et une efficacité redoutables, que nous vous proposons de découvrir plus en détail.
Quelle est la chose dont tu es le plus fier aujourd’hui ?
Grosse question. En vrai, toutes mes expériences m’ont apporté quelque chose… Moi, je pense, la personne que je suis devenu. Si on remonte 15, 20 ans en arrière, j’avais une vraie ambition, une vraie envie.
Je me suis beaucoup posé de questions, j’ai beaucoup réfléchi. J’ai testé tellement de choses, j’ai échoué dans tellement de trucs, et je pense qu’aujourd’hui, la personne que je suis devenu est le résultat de mes aventures professionnelles et personnelles qui m’ont nourri. Je suis extrêmement fier de cela, donc j’espère le préserver aussi longtemps que possible.
Alors, bien sûr, cette réponse est assez centrée sur moi, mais une autre chose dont je suis très fier, c’est Kymono. C’est une aventure exceptionnelle. Je ne vois pas comment reproduire quelque chose de similaire, car ce que nous avons accompli est incroyablement complexe, bien que cela puisse sembler simple, et nous avons réussi à le rendre à la fois cool et agréable grâce à une équipe incroyable qui prend du plaisir à vivre ce que nous faisons. Moi, tous les jours, je me dis, « c’est ma fierté », rien d’autre n’a d’importance.
Bien sûr, nous visons toujours à nous améliorer, à aller plus loin. Mais c’est ma plus grande fierté, et il y aura certainement beaucoup d’autres réalisations à l’avenir.
Je vis exactement la vie que je veux vivre, et j’espère que cela durera le plus longtemps possible. Même si ce n’est pas idéal et parfait, et que nos désirs évoluent avec le temps, mais c’est clairement ce qui représente ma plus grande fierté.
Qu’est-ce qui te demande le plus d’efforts aujourd’hui ? Et comment organises-tu ton emploi du temps ?
À présent, je suis dans un mode de fonctionnement très organisé, donc tout est bien planifié. Ma vie est entièrement organisée, donc en fait, ce n’est pas trop difficile pour moi de gérer et d’organiser mon temps, de créer, de communiquer, etc.
L’effort auquel on ne pense peut-être pas, c’est que je pense avoir adopté un état d’esprit très rigoureux, comme je t’en ai déjà parlé. C’est quelque chose qui n’est pas naturel pour moi, mais je m’oblige à être rigoureux de manière positive, car sans cela, nous ne pourrions rien accomplir.
Dans ces routines que je me suis imposées, il y a des éléments intéressants en termes d’organisation, d’agenda, de discipline qui me permettent de tout gérer efficacement.
Peux-tu nous donner quelques exemples de ces éléments d’organisation ?
Bien sûr. Mon agenda est très structuré, et il évolue tous les six mois en fonction de nos avancées. C’est ce qui me permet de rester sur la bonne voie.
Une nouvelle chose que j’ai ajoutée récemment, c’est que je n’ai plus de réunions le matin. Cela a vraiment changé ma vie. Auparavant, mes journées étaient remplies de réunions, ce qui signifiait qu’entre-temps, il y avait tout un tas de choses à faire : mon WhatsApp et mon e-mail étaient submergés.
Pour gérer cela, je réserve le soir pour être créatif et rester à jour. Mon emploi du temps est ainsi structuré : lundi après-midi, c’est le moment des réunions avec mes managers, mardi matin, c’est dédié aux rendez-vous, mardi après-midi, ce sont les réunions avec l’équipe, les clients, les partenaires, les fournisseurs de Kymono. Mercredi, comme aujourd’hui, c’est le moment des podcasts et des réunions qui ne sont pas directement liées aux affaires, ou bien j’ai un peu de temps pour avancer tranquillement.
J’ai aussi coloré mon agenda. Le mardi, par exemple, est marqué en jaune, ce qui signifie que c’est le moment pour les activités externes qui ont un impact, mais qui ne sont pas directement liées au travail en tant que tel.
Jeudi matin, pas de réunions, et je consacre l’après-midi à Kymono. Le vendredi, c’est une journée libre, sans règles. Cela nécessite une discipline, non seulement dans la gestion de mes mails, mais aussi dans l’utilisation de mon téléphone. J’essaie d’être discipliné en permanence, car sinon, on ne s’en sort pas.
Cependant, je garde à l’esprit qu’il est important de ne pas être trop rigide, et si, un jour, ces disciplines ne sont pas respectées, il ne faut pas se frustrer ni tout remettre en question.
Peux-tu nous en dire plus sur ta discipline en ce qui concerne ton téléphone ?
Ma discipline concerne principalement WhatsApp. Je communique beaucoup via cette application, donc j’ai établi une règle selon laquelle je dois répondre à tous les messages dans les 48 heures. J’ai l’habitude de prendre énormément de notes tout au long de la journée, et il est important pour moi de traiter ces notes pour éviter d’oublier quelque chose. Chacune de ces notes provient d’une pensée réelle, et je m’efforce de leur donner suite. Mon objectif est de réduire au maximum le nombre de notes en attente à la fin de la journée.
Y a-t-il une entreprise que tu aurais aimé créer ou développer si tu n’avais pas lancé Kymono ?
Eh bien, je pense que l’entreprise Iconic House aurait été une option. Si je n’avais pas lancé Kymono, cela aurait pu être une voie intéressante pour moi. J’aime beaucoup ce concept. Il y a tellement d’entreprises que j’aurais pu envisager…
Pour être honnête, parfois on regarde ailleurs et on pense que l’herbe est plus verte de l’autre côté. Mais je suis vraiment attaché à Kymono. Il y a certainement des choses que j’aurais faites différemment si j’avais eu une meilleure compréhension de certains aspects plus tôt. Il y a tant de choses à apprendre de ses erreurs, en particulier en matière de recrutement, où nous avons commis beaucoup d’erreurs par le passé. Cependant, ces expériences nous ont permis de changer radicalement notre approche du recrutement et de la gestion d’équipe.
Ce qui me préoccupe le plus pour l’avenir, et pour ma prochaine entreprise éventuelle, c’est de savoir si j’aurai la même naïveté et insouciance sur certains points qui me permettront de réussir. C’est un peu comme jouer au poker, parfois il faut bluffer pour avancer. Si on a trop de connaissances et qu’on n’ose pas prendre de risques, on peut se retrouver perdant.
Je deviens de plus en plus mesuré et maîtrisé, en raison de nos responsabilités accrues, et cela me plaît beaucoup. Mais je me demande si dans une autre aventure, il faudra tout remettre en question et tout bouleverser. J’ai encore beaucoup à apprendre de ce point de vue.
Tu as évoqué le fait que tu as surmonté ta peur de l’avion en participant à une grande fête en 2019. Y aura-t-il une autre fête pour les dix ans de Kymono ?
Nous avons célébré nos cinq ans, et nous avons dit que nous ferions une fête tous les deux ans. Donc, j’espère que nous pourrons organiser quelque chose pour nos sept ans. La prochaine fête pourrait avoir lieu en avril ou en juin.
Pour ma part, j’ai prévu une fête depuis un certain temps, dans une dynamique similaire, mais avec une touche plus « galactique ». Ensuite, il y a l’anniversaire de Kymono House, où nous prévoyons une super soirée pour célébrer tous nos accomplissements !