Jonathan Noble (Swello) : « J’ai coupĂ© toutes mes notifications »

Un projet nĂ© dans une chambre d’étudiant qui devient une app utilisĂ©e par plus de 110 000 utilisateurs. Et parmi ces utilisateurs, ils comptent près de 600 grands comptes dans l’hexagone avec pas moins de 6 millions de posts programmĂ©s…

C’est l’histoire de Swello, l’appli n°1 pour gĂ©rer ses rĂ©seaux sociaux !

Et pour en parler, nous recevons Jonathan Noble, CEO & co-fondateur de ce projet entrepreneurial Ă  succès. 

Quelle est ta plus grande fiertĂ© jusqu’ici dans la vie ?

Pour ma vie en gĂ©nĂ©ral, c’est d’avoir Swello. Ça me permet en perso de pouvoir voyager, dĂ©couvrir, prendre du temps pour moi, avec ma copine, ma famille et mes amis. C’est aussi d’essayer de construire une sociĂ©tĂ© qui nous ressemble. Et aussi pouvoir m’investir dans des associations. Par exemple, on a signĂ© un document qui dit que quand on vendra Swello, parce qu’un jour ça arrivera sĂ»rement, on donnera 5 % de notre vente Ă  des assos. Pouvoir partager sa rĂ©ussite, je trouve que c’est important. Je suis fier de mon Ă©quipe et du travail qu’on fait au quotidien, parce qu’on a rĂ©ussi Ă  maintenir un Ă©quilibre depuis 2 ans !  

Est-ce qu’il y a une phrase qui pourrait synthĂ©tiser un peu ta philosophie de vie ?

Complètement. C’est une citation de Tony Gaskin qui dit que si tu ne construis pas ton propre rĂŞve, quelqu’un va t’embaucher pour te faire construire les siens. Et ça m’a toujours portĂ©. 

Est-ce qu’il y a une boĂ®te qui t’inspire particulièrement dans son exĂ©cution ou dans son innovation ?

Il y en a plusieurs, mais Crisp, je trouve ça très chouette. C’est une plateforme de relation client qu’on avait reçue chez Swello en visio Ă  l’Ă©poque. Ils Ă©taient cinq et aujourd’hui, je crois qu’ils sont douze. Et je trouve qu’ils arrivent Ă  faire de très belles choses sans avoir levĂ© un seul euro. Et puis après, en vrai, toutes les boites de mes copains m’inspirent, comme Mieux que des fleurs qui vous permet d’acheter des cadeaux originaux. Il y a aussi Ulysse, pour rĂ©server les meilleurs billets d’avion. Et pour la petite histoire, mon frère y travaille parce qu’il a rencontrĂ© Lancelot Hardel lors d’une soirĂ©e qu’on a rĂ©alisĂ©e Ă  Toulon pour fĂŞter la levĂ©e de fonds de Swello. 

Est-ce qu’il y a une rencontre qui t’a marqué ?

Il y a UNE rencontre, LA rencontre, parce que sans lui, on n’en serait pas lĂ . C’est Thibaud, le co-founder de Swello ! Il m’a fait confiance quand mĂŞme. Et je me demande souvent comment il a pu me croire quand j’avais 19 ans alors que lui 24… Il m’a fait confiance depuis le dĂ©but ! 

Est-ce qu’il y a des outils, des apps qui t’aident à être plus productif au quotidien ?

Alors pas forcĂ©ment des outils, mais une technique. Depuis la levĂ©e de fonds, j’ai supprimĂ© toutes mes notifications, donc je n’ai plus les appels et les SMS. Plus de pastilles rouges, plus de secondes qui s’Ă©coulent, plus le pourcentage de batterie qu’il me reste… Si on le souhaitait, on pourrait ĂŞtre dĂ©rangĂ© tout le temps avec les rĂ©seaux sociaux et avec notre mĂ©tier. Donc j’ai choisi de m’ôter cette charge mentale. 

En dehors de Swello, est-ce qu’il y a une app dans ton tĂ©lĂ©phone que tu recommanderais Ă  tout le monde d’avoir ?

Je vais regarder si j’ai quelque chose lĂ , mais pas forcĂ©ment. Encore une fois, j’ai très peu d’apps. J’ai les rĂ©seaux sociaux, j’ai les apps un peu liĂ©es au boulot… Je me souviens quand j’Ă©tais plus jeune, je voulais un iPod Touch Ă  l’Ă©poque pour jouer Ă  des jeux comme Fruit Ninja. Aujourd’hui, je n’ai vraiment plus rien sur mon tĂ©lĂ©phone.  

Est-ce qu’il y a un entrepreneur au parcours assez inspirant et marquant que tu me recommanderais d’avoir Ă  ce micro ?

Toutes celles et ceux que j’ai citĂ©s. Mais surtout Lancelot : sa vision est très intĂ©ressante.  

Est-ce qu’il y a un conseil qu’on t’a donnĂ© qui s’est avĂ©rĂ© assez utile jusqu’ici ?

Il faut se lancer. Je sais que ça fait peur. Je sais que c’est compliquĂ©. Mais il faut se lancer, parce c’est lĂ  oĂą tout se dĂ©bloque. Et ça peut ĂŞtre de lancer un projet, dans l’entrepreneuriat, mais aussi lancer une fonctionnalité… 

Quel son tu écoutes en boucle en ce moment ?

J’ai toujours des musiques que j’Ă©coute en boucle. Petit biscuit m’a toujours. Mais en ce moment, c’est plutĂ´t des musiques de Disiz que j’Ă©coute. Je le connaissais pas avant, et j’Ă©coute très peu ses anciens albums, mais son nouveau, qui s’appelle L’Amour, qui est très chouette. Je recommande !  

Est-ce qu’il y a une quelque chose que tu pourrais nous dire sur toi que les gens seraient surpris d’apprendre ?

Je fais du tir Ă  l’arc ! 

Est-ce qu’il y a une habitude que tu essayes de prendre ou au contraire d’arrĂŞter en ce moment ?

Continuer Ă  ĂŞtre rigoureux sur ce truc de notifications. Parce que le cĂ´tĂ© un peu nĂ©gatif, c’est que parfois, quand tu publies un truc, tu as envie d’aller voir. Comme t’as plus de notifs, tu ne sais pas s’il se passe un truc dont tu y vas trop. Ah et aussi, je dois me calmer sur ma consommation de contenus sur TikTok. 

Toi qui ne lit pas beaucoup, est-ce que tu as quand même un bouquin à nous recommander ? 

Non, mais je recommande un TEDx très volontiers. C’est le Golden Circle de Simon Sinek et ça a changĂ© ma façon de communiquer. Je l’avais vu en cours de communication quand j’Ă©tais en DUT et qui dure quinze minutes. Il t’explique quelle est la diffĂ©rence entre Apple et son why et ses concurrents dans la façon dont ils communiquent. 

Si tu devais donner un conseil Ă  quelqu’un qui voudrait avoir le mĂŞme parcours que toi, ça serait lequel ?

Je pars du principe qu’on a tous quelque chose que les autres n’ont pas. Donc je dirais de faire son propre parcours.