Louis Marty (Merci Handy) : « Recherchez la progression, pas la perfection »

Comment faire de ses émotions une force dans son management ? C’est une des nombreuses questions que nous avons posées à Louis Marty, CEO et co-fondateur de Merci Handy. Mais on en a aussi profité pour creuser d’autres facettes de sa personnalité…

Quelle est ta plus grande fierté ?

Être papa. C’est ok de ne pas faire d’enfant bien sûr, mais voir ma fille nous appeler au réveil, c’est vraiment ma plus grande fierté.

Est-ce qu’il y a un truc essentiel que tu as appris depuis que tu t’es lancé dans Merci Handy ?

On dirait que ce sont des questions du tac au tac, mais elles ne sont pas faciles !

Est-ce que j’ai appris un truc essentiel depuis que je me suis lancé ? Évidemment ! Aujourd’hui, notre réussite ne passe que par l’équipe de Merci Handy. On n’y arrivera qu’avec les choix que l’on va faire et les gens avec qui l’on va travailler. L’humain est au cœur de notre future réussite.

Quelle est la boîte qui t’inspire particulièrement en ce moment ?

C’est une bonne question. Moi, j’aime beaucoup Veja, la marque de sneakers. Ils sont un peu sur le modèle de Patagonia avec la garantie à vie, la réparation… C’est une marque française et ils sont très très très très gros : ils prennent beaucoup de place par rapport aux leaders américains et c’est tant mieux.

Est-ce qu’il y a une rencontre que tu as faite dans ton parcours qui t’a marqué ?

Si je devais en retenir une, ce serait le fondateur d’une marque de thé aux États-Unis qui s’appelle Honest Tea, qui a été rachetée à Coca-Cola, et qui a ensuite créé Beyond the Meat, une marque d’alternative à la viande végétale. Il s’appelle Seth Goldman, et tout ce qu’il touche se transforme en business incroyables. Il sait créer des marques à impact. J’ai vraiment un problème avec le greenwashing et tout le bullshit qu’il peut y avoir autour des choses qu’on fait. Et je trouve que lui, pour un Américain, il est très juste et c’est passionnant.

Est-ce qu’il y a des outils ou des apps qui t’aident à être plus productif au quotidien ?

J’adore Notion ! On l’utilise beaucoup même si mon équipe a eu un peu de mal à l’adopter au début. Depuis peu, je me sers aussi de ChatGPT au moins trois fois par jour, parce que je me pose des questions et il m’offre des réponses. Que ce soit sur de l’éditorial ou sur du droit, ça me fait gagner du temps. C’est une première réponse à mes questions et un premier filtre. À mon avis, il faut plus le voir comme ça que comme quelque chose qui va supprimer tous les boulots actuels. Ça peut apporter des trames et des structures pour des raisonnements à un moment hyper intéressant.

Est-ce qu’il y a une app dans ton téléphone que tu recommanderais à tout le monde d’avoir ?

À une époque, j’aurais dit Zenly de mon pote Antoine Martin. J’étais déjà sur Alert Us quand il a commencé. Cette app a clairement sauvé des vies et évité beaucoup de mauvaises choses.

Est-ce qu’il y a une personne dans le monde de la tech ou de l’innovation ou de l’entrepreneuriat que tu me recommanderais d’avoir à ce micro ?

Plein ! J’adore Quentin Reygrobellet, CEO de Blissim, parce qu’il a su mettre la tech au service de la beauté. Il est arrivé là où il y avait des Sephora, des Nocibé et il a réussi à se faire une place dans ce milieu.

Un conseil qu’on t’a donné qui s’est avéré utile ?

Depuis 2021, c’est ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. On m’a beaucoup donné le conseil under promise over deliver, mais je n’aime plus me fixer des objectifs très ambitieux et ne pas les atteindre. Je préfère mettre la barre haut et arriver très très haut, mais plus l’inverse. Sinon, tu passes ta vie à être frustré.

Est-ce qu’il y a un son ou une musique en ce moment que tu écoutes en boucle ?

En ce moment, je regarde la saison de Nouvelle école sur Netflix sur une école de rap et en fait ça me donne une énergie de dingue. Il y a un des rappeurs dedans qui s’appelle WarEnd que j’adore. Son personnage est hyper intéressant parce que c’est l’ombre et la lumière, la pluie et le soleil, c’est la vie et je trouve ça très fort.

Est-ce que tu peux me dire un truc sur toi que les gens seraient surpris d’apprendre ?

Ma femme dirait que je tire la langue quand je mange un yaourt. Il y a aussi le fait que je lis tous les inbox Instagram de Merci Handy. Et comme on en a des milliers, je perds beaucoup trop de temps, mais j’aime trop ça.

Est-ce qu’il y a une habitude que tu essayes de prendre ou au contraire d’arrêter en ce moment ?

J’essaye d’arrêter de marcher en regardant mon téléphone dans la rue. Je trouve que c’est hyper important de regarder la vie autour de soi, croiser le regard des gens… Je veux marcher en pleine conscience !

Est-ce qu’il y a un bouquin qui t’a particulièrement marqué ?

Purple Cow, c’est celui que j’ai le plus lu, en tout cas d’un point de vue business. Et le deuxième, c’est Let my people go surfing d’Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia. Ça t’explique comment monter un business, monter une marque, monter une communauté, faire du bien à la planète, faire du bien aux gens qui t’entourent… Dans son livre, il dit que tout n’est pas facile et que tout n’est pas comme il aimerait, mais qu’il faut préférer la recherche de progression plus que de perfection.

Si tu devais donner un conseil à quelqu’un qui voudrait avoir le même parcours que toi, ce serait lequel ?

Prends des risques, surtout quand t’es jeune. J’ai énormément d’admiration pour les gens qui ont des enfants et une famille. Parce que même s’il y a des aides et que tu as de l’argent de côté, c’est un sacré risque de quitter un job et de devenir entrepreneur. Prends des risques tôt tant que tu n’as pas grande chose à perdre.