Dans notre dernier épisode, nous avons eu le plaisir de recevoir Yoann Lopez, fondateur de Snowball. Découvrez en exclusivité une autre facette de la personnalité d’un entrepreneur au calme et à la détermination sans pareil.
Quels sont les outils avec lesquels tu bosses au quotidien ?
Il y a Notion sur la partie knowledge base, mais aussi gestion de projet. Par exemple, on l’utilise dans toute la partie gestion du calendrier éditorial avec les créatrices et créateurs des newsletters. En plus, ils ont ajouté pas mal de nouvelles fonctionnalités qui sont très portées sur l’automatisation. Franchement, pour gérer non seulement la partie interne et documentation, mais aussi parfois la gestion de projets sur des projets assez simples, c’est top.
Ensuite, il y a évidemment la suite Google Chrome et Slack. Discord aussi, que j’utilise beaucoup avec la communauté, mais aussi les créatrices et les créateurs. Parce que c’est quand même beaucoup moins cher que Slack ! Quoi d’autre… Substack, qui est vraiment un superbe outil qui m’a beaucoup accompagné sur la partie création de newsletters, monétisation et site web.
Pour la partie rédaction, j’utilise pas mal MerciApp, pour les fautes d’orthographe, même si j’ai des relecteurs. Et aujourd’hui, j’utilise pas mal Chat GPT sur la partie recherche d’informations. Il n’écrit pas encore la newsletter à ma place ! J’utilise aussi Canva pour créer des petits visuels. Après, dans la boîte, on commence à utiliser de nouveaux outils : Miro, ou encore GitHub sur la partie tech.
Ta plus grande fierté dans ta vie jusqu’ici, c’est quoi ?
Toujours avoir pu faire ce que je voulais sans trop me poser de questions. J’ai su prendre des opportunités un peu au fil de l’eau. Je pense que ce n’est pas simple pour beaucoup de personnes et que ça vient beaucoup de mes parents : ils ne m’ont jamais dit non, donc j’ai confiance en moi et en ce que je fais.
Est-ce qu’il y a un truc essentiel que tu as appris depuis que tu t’es lancé dans Snowball ?
C’est hyper précieux de commencer par le contenu et la communauté plutôt que par le produit. Et c’est d’ailleurs pour ça qu’il y a plein de boites qui vendent des produits qui rachètent des médias et je trouve que c’est plus intéressant de faire le contraire. Ce n’est pas hyper évident non plus dans ce cas-là, parce que ça peut créer une sorte de confusion dans la tête des gens, mais je pense que c’est quand même beaucoup plus précieux. Parce que du coup, tu as une base énorme d’utilisateurs avec qui tu peux co-construire ton produit. Mais je n’ai pas fait exprès de lancer le côté contenu d’abord.
Est-ce qu’il y a une boite qui t’inspire particulièrement en ce moment dans son exécution ou dans son innovation ?
Alan. J’aime à la fois leur culture d’un produit centré autour de l’utilisateur, mais aussi leur culture interne totalement asynchrone. Ils sont très extrêmes là-dessus, et je ne pense pas que ce soit nécessaire d’aller aussi loin. Mais en tout cas, j’aime bien leur culture de l’efficience et de pas vouloir passer ses journées en meeting et tout, je trouve ça intéressant. Et aussi parce que la façon dont ils construisent le produit est inspirante : ils ont commencé par la mutuelle, mais aujourd’hui, ils vont bien au-delà et ils font de la prévention. J’aime cette approche qui tend vers la « super app », où tout est centralisé au même endroit, qui m’inspire pas mal pour Snowball.
Est-ce qu’il y a une rencontre que tu as faite qui t’a marqué ?
C’était Mike LaVigne, qui a cofondé une startup qui s’appelle Clue. C’est une app de tracking des cycles menstruels fondée en Allemagne. Et ce gars est devenu designer et m’avait énormément aidé chez Comet parce qu’à un moment, je devais gérer la partie expérience. Et donc il m’avait pas mal donné de conseils sur comment construire autour de tes utilisateurs, comment tu peux construire quelque chose qui parle au plus grand nombre sans forcément mettre de côté une partie de la population. Bref, sa vision des choses m’a beaucoup marqué.
Est-ce que dans ta journée, tu as des routines pour ne pas t’effondrer par rapport à la masse de trucs dans lesquels tu es engagé ?
Je fais ma veille financière tous les matins pendant 2h et demi, vu que j’envoie une newsletter quotidienne. Ce n’est pas un truc que j’ai délégué encore. J’essaye aussi de limiter les meetings vraiment au maximum parce que ça bouffe un peu la majorité de mon temps quoi. Donc je cale tout le lundi et le mardi entre 16h et 18h.
Est-ce qu’il y a une app dans ton téléphone que tu recommandes à tout le monde d’avoir ?
J’utilise beaucoup Notes en fait. C’est mon deuxième cerveau, où je stocke un peu tout. Et puis c’est synchronisé automatiquement avec tout.
Est-ce qu’il y a une personne qui évolue dans le monde de la tech ou de l’innovation que tu me recommanderais d’avoir à ce micro ?
Pauline de Zeeuw, parce qu’elle a une bonne vision de l’écosystème FinTech français et européen.
Est-ce qu’il y a un son ou une musique en ce moment que t’écoutes en boucle ?
Je me suis remis à écouter Arcade Fire.
Est-ce que tu peux me dire quelque chose sur toi que les gens seraient surpris d’apprendre ?
J’ai fait pousser de la weed avec mon père dans mon jardin quand j’étais petit !
Est-ce qu’il y a une habitude que tu essayes de prendre ou au contraire d’arrêter en ce moment ?
J’essaye de me remettre à courir.
Un bouquin qui t’a marqué ?
Il y en a deux. La part de l’autre, d’Eric-Emmanuel Schmitt, qui raconte l’histoire de Hitler s’il avait réussi les Beaux-Arts et l’histoire où il n’y est pas entré. Et sur la partie business, je recommande You are a message, de Guillaume Wolf, qui se lit en 1h. C’est plein de concepts sur les sujets de l’entrepreneuriat, la créativité, la gestion de communauté qui font naître des idées dans ta tête.